Noël et la grande veillée gourmande bordelaise
Des plats riches pour résister à l’hiver
Le réveillon de Noël, moment de retrouvailles par excellence, mettait à l’honneur des plats réconfortants et raffinés. Dans nombre de familles bordelaises, on ouvrait le bal par des huîtres du Bassin d’Arcachon (la tradition remonte au XIXe siècle, lorsque les ostréiculteurs bordelais commencent à fournir Paris pour les fêtes, source : Comité national de la conchyliculture). Elles précédaient souvent un filet de bœuf en croûte ou une dinde farcie aux marrons, parfois remplacée dans l’Entre-deux-Mers par du chapon rôti élevé localement.
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Le boudin de Noël (ou boudin blanc parfumé à la truffe et à la volaille), préparé artisanalement dans nombre de charcuteries du Libournais, était la fierté des tablées rurales (Source : Sud Ouest).
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Le tourin à l’ail, une soupe à l’ail typique du Sud-Ouest, était servi tard dans la nuit pour soutenir les veilleurs après la messe de minuit.
Les fameux « Treize desserts » et autres douceurs de Noël
Si la tradition provençale des treize desserts n’a jamais été implantée telle quelle en Gironde, la région n’en est pas moins riche en desserts emblématiques :
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Le Pastis bordelais : une brioche beurrée et parfumée à la fleur d’oranger, héritée des Gascons, souvent préparée en couronne.
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Les canelés : incontournables à Bordeaux, mais présents aussi sur les tables de fête, avec leur caramélisation typique et leur parfum de rhum et de vanille (l’origine remonterait au XVIIIe siècle dans les couvents bordelais).
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La bûche de Noël : adoptée par les pâtissiers bordelais dès le début du XXe siècle sous forme de biscuit roulé garni de crème au beurre ou au chocolat.
Mentionnons aussi les fruits confits de la région d’Agen (importés de la Garonne voisine), souvent partagés au dessert.